Et ça raconte quoi, M'sieur?
"Rudy JeanPierre et les Gens du Cru" est (ou sera) une web-série découpée en saisons de 12 épisodes. Le temps nous dira bien assez tôt si la première saison sera suivie par une… deuxième saison.
Chaque épisode aura une durée approximative et variable (!) de 2min30' à 5min (voir légèrement plus si le sujet l'impose puisque n'ayant pas d'annonceurs à satisfaire et ben, on fait c'qu'on veut).
Une saison contiendra deux types d'épisodes:
- Les épisodes dit "libres" présentant des intrigues indépendantes de durées variables.
- Les épisodes dit "mythologiques" (si on retire tout le côté pompeux de pareil terme) mettant en scène une même intrigue, un même scénario se développant petit à petit tout au long de la 1ère saison et se poursuivant dans les saisons suivantes. A la "X-Files" par exemple et pour être bien clair.
Si le ton de la série se veut léger et plutôt comique il tentera (restons prudent!) de développer également des sensations plus "autres" telle une certaine mélancolie tout en évitant autant que possible de tomber dans la marmite putride du "décalé" trop mode.
Car "Rudy JeanPierre et les Gens du Cru" veut éviter le côté décalé autoproclamé et s'il l'est, décalé, il le sera mais de façon intrinsèque et naturelle. Pour référence, prenons un film de John Landis comme "Série Noire pour une Nuit Blanche" (Into the Night, 1985) : l'intrigue est celle d'un thriller lambda mais l'humour disséminé ici et là est un humour absurde basé sur la répétition, les longueurs et les langueurs propre à Landis. Cet humour n'empêche nullement le versant sérieux du scénario et la fusillade qui clot le film est violente et sans distance. On peut également retrouver ce type de mélange chez Joe Dante (surtout dans "Hurlements" et l'incontournable "Gremlins").
Alors, bien sûr Into the Night et dans une certaine mesure Hurlements sont des films "décalés". Disons juste que ce décalage ne se fait pas au détriment de l'histoire à raconter mais s'immisce en douceur pour infuser le métrage et, au final, proposer un regard sinon neuf du moins original. Et ce de façon très naturelle. Tout le contraire de ces films souvent plus récents, autoproclamés "décalés" voir "cultes" (houuuuuuuu!) dont le scénario peine souvent à combler les trous entre les références et clins d'yeux. Pour ne pas citer un film en particulier, il suffit de se rappeler les tentatives d'égaler (ou de pomper ce serait plus juste) les premiers succès de Tarantino (Reservoir Dogs et Pulp Fiction surtout) que les américains, les britanniques et même les français ont proposés. Des films à la cool attitude plaquée maladroitement sur des récits lambdas, bourrés à déborder du slip de références à une sous-culture de plus en plus perméable au succès et de plus en plus accessible au non-initiés. Ce qui n'est jamais forcément une bonne chose.
Ces deux titres ne sont là que pour donner une note d'intention à "RJPELGDC", une direction dans l'humour et l'émotion sans se mesurer le moins du monde à des pointures adulées comme Landis et Dante. Car "Rudy JeanPierre" ne ressemblera, esthétiquement et thématiquement parlant, à aucun des films précités ni à aucun des autres films de ces illustres réalisateurs.
Comme ça c'est dit.
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